jeudi 18 mars 2010

Tu quoque mi fili ?

C'est en errant sur YouTube que j'ai trouvé cette petite vidéo d'une intervention dans la Meuse riche d'enseignements. Le but du retour d'expérience est, je vous le rappelle, d'utiliser le déroulement d'une opération pour en retirer par une critique constructive points forts et dysfonctionnements dans un seul but : s'améliorer , y compris par nos erreurs !

 
Ce feu de maison est apparemment en phase croissante à l'engagement des pompiers.

Première interrogation : pourquoi le pompier s'engage-t'il au tout début seul sans moyen hydraulique par la fenêtre !!!? -notion de sauvetage ? -
Quel que soit le contexte , very dangerous !!! Les règles de bases d'engagement sont là pour nous préserver .
L'ouverture de la fenêtre sur l'autre face accélère logiquement le développement du feu ( voir vitesse, volume et couleur des fumées à la sortie ) => "Aïe, ça pique !!! finalement je vais ressortir ..."

Deuxième question : la LDT était elle adaptée à la situation ? Je vous rappelle qu'un feu en  volume clos ou semi-ouvert nécessite un moyen en eau capable de fournir 500l/min ...
La lance qui est utilisée en jet droit depuis l'autre face n'était pas forcément la plus adaptée pour refroidir (un jet diffusé d'attaque par impulsions aurait par ses gouttelettes eu un meilleur rendement et aurait certainement fait moins de dégâts par la quantité d'eau envoyée ...)

Dernière interrogation : les pompiers qui sont engagés en toitures se sentent-ils en sécurité, sans ARI ni lot de sauvetage ?

La critique a froid est toujours très facile et emprunte souvent des raccourcis sortis de tout contexte.

Cependant de tels dysfonctionnements montrent que le chemin est encore long pour que tout le monde soit formé et sont de véritables piqures de rappel sur l'importance de la lecture du feu, du F.F.C.O.S, des règles élémentaires d'engagement et de sécurité, sans quoi la Faucheuse poursuivra sans scrupules sa moisson ...