lundi 31 mars 2008

la vie du groupe : 1ère réunion

Tout finit par arriver ! Et oui , la team IGNITION a pu réunir une grande partie de ses pyromanes à l'occasion de la pendaison de crémaillère de la nouvelle propriété de Fred et Nathalie . Soirée barbecue , en famille , fort sympathique qui valut à notre Fréd cette superbe couleur écarlate qu'il vendra à coup sur à ses potes surfeurs de Lacanau pour le 1er coup de soleil de la saison ! Le Captain en maître de cérémonie avait sorti sa plus belle chemise en mousseline blanche (pour dissimuler son absence de pecs), quant à notre garde du corps tchétchène , j'ai nommé Jaco , ses expressions si singulières m'ont appris qu'à St Etienne le dialecte provenait du croisement d'Audiard et de San Antonio et qu'il n'avait rien à envier à celui des cht'is ! Concernant une éventuelle rumeur selon laquelle je portais un pull rose je tiens à préciser qu'il ne peut s'agir que d'une légende urbaine .
Merci encore à nos hôtes et à chacun des participants pour cette belle soirée qui fut réellement sous le signe de la convivialité et de la bonne humeur.

lundi 24 mars 2008

Firefighter forcible entry tutorial

vous reviez d'un cours sur le forcement des fenetres. C'est maintenant chose faite! Voici l'adresse d'un site internet très complet qui décrit les différents types de vitrages et les méthodes d'effraction à mettre en oeuvre pour entrer (ou sortir ...) rapidement d'un batiment concerné par un sinistre.

Seul petit hic, la barrière de la langue ... Eh,oui ! Comme beaucoup de sites interessants, textes, commentaires et vidéos sont en anglais.

Firefighter forcible entry tutorial

samedi 22 mars 2008

Une 5ème alarme de plus ...

voici quelques photos d'un violent incendie qui a ravagé 6 immeubles (oui, oui, j'ai bien dit immeuble) le 13 mars 2008 aux US. 200 personnes ont du être relogées suite au sinistre.
Le feu aura necessité le déclenchement d'une 5ème alarme.

cliquer ici pour voir d'autres photos de ce feu.




mercredi 12 mars 2008

lundi 10 mars 2008

Conférence internationale à BOBLINGEN


Afin de répondre aux demandes de renseignements sur cette conférence voici un article qui m'a été envoyé par l'éminent Marco Le Guélaff des Yvelines .

Samedi 10 novembre 2007 dans l’enceinte du centre de secours de BÖBLINGEN (Allemagne) banlieue de Stuttgart a eu lieu une conférence internationale sur le thème « feux en milieux clos »
Une dizaine de pays étaient représentés, soit 250 entrées payantes dont seulement 5 Français (SDIS 44 et 78), pour assister aux exposés des différents intervenants ; également présents 9 fournisseurs d’E.P.I et de matériel de lutte contre l’incendie qui exposaient leurs produits dans la remise.

Première partie de la journée :
Animée par les maîtres dans le domaine des phénomènes thermiques flash over ; backdraft et smoke explosion.
Dès 09H00 John TAYLOR (GB) relate une intervention vécue en tant que COS sur feu de pavillon avec recherches de victimes, différentes solutions tactiques ont été évoquées mais l’objectif de la présentation est de faire comprendre aux participants toute l’importance pour le 1er CA de faire une bonne lecture du feu, l’importance de la gestion des ouvrants et les choix tactiques qui en découlent.
Ensuite Shan RAFFEL (Aust) a fait un exposé sur la dangerosité des fumées et les informations qu’elles nous donnent, permettant ainsi d’aider le CA dans ses décisions, analyse méconnue ou mal enseignée actuellement.
Au tour de Ed HARTIN (USA) de prendre la parole pour faire un comparatif sur les techniques de ventilation opérationnelle employées en Europe et aux USA, puis en a expliqué les avantages mais également les dangers qu’elle peut produire si elle est mal utilisée.

2eme partie :
Après le buffet, un petit break avec les feux en volume clos puisque Jan Sudmersen nous parle des techniques d’attaque feux forêt en Allemagne.
Au Dct Holger De Vries de nous parler des installations hydrauliques sur les engins ainsi que de la qualité du matériel embarqué.
Mrs Jan Ole Unger (D) démontrera l’importance du positionnement réfléchi des engins sur feux et l’utilisation systématique des échelles aériennes et coulisses afin de créer un itinéraire de repli accessible en façade pour les SP engagés dans une structure enfumée. Quelques méthodes de dégagement de pompiers en difficulté ont aussi été présentées.
Sans oublier Sinisa Jenbrih (Croate) qui nous présentera la sécurité civile en Croatie ainsi que l’organisation du corps de Zagreb

Vers 17h30 l’organisateur de cette conférence Jurgen Ernst Adjoint au chef de centre de Bobligen prend la parole et clôture la journée avec un PP sur la fumée et les points essentiels pour effectuer dans la mesure du possible une bonne lecture du feu.

A l’unanimité il s’avère que la fumée est très dangereuse et mal prise en compte actuellement par tous les corps de pompiers et c’est pourtant elle qui donne au COS des infos pour orienter les choix tactiques.

Il est également mis en évidence la mauvaise gestion des ouvrants par les pompiers qui, par un manque de formation, génèrent trop souvent un apport massif d’air au feu.

Aux vues des différents exposés, on se rend compte que le feu quelque soit le continent, le pays et le volume où il sévit, peut tuer des pompiers et que les facteurs suivants en sont souvent responsables :

  • Méconnaissance du feu par les intervenants
  • Manque de formation incendie
  • Matériel inadapté
  • Mauvaise tactique
  • Mauvaise protection (EPI)

Un pompier bien formé et bien équipé est un pompier moins stressé qui travaillera en toute efficacité.

Merci encore à l’équipe de Ernst pour cette organisation sans faille.

vendredi 7 mars 2008

le port du masque

Le pompier Marcel Marleau aurait pu survivre à l'embrasement tragique de janvier 2006 s'il avait porté la partie faciale de son appareil respiratoire, conclut la CSST dans un rapport blâmant le Service d'incendie de la Ville de Montréal.


Dévoilé hier, le rapport de la Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) reproche aux pompiers d'avoir ignoré plusieurs règles. «L'intervention est effectuée sans respecter les directives et les normes en vigueur et sans appliquer les règles de l'art», peut-on lire.

Le rapport écorche le Service de sécurité incendie de Montréal (SIM). «Le SIM n'a pas assuré une bonne supervision quant au port de l'appareil respiratoire», précise le porte-parole de la CSST, Daniel Legault. La CSST leur reproche d'avoir négligé l'importance du port du masque auprès des pompiers montréalais. La fumée et l'odeur auraient pourtant dû convaincre les pompiers de revêtir leur appareil respiratoire, notent les auteurs du rapport.

Dans la nuit du 21 janvier 2006, les pompiers des casernes 14 et 18 répondaient à un appel pour un incendie au 12 495 Langelier à Montréal-Nord. Les pompiers ont remarqué une «odeur inconnue» dès leur arrivée. Ils ont tout de suite défoncé la porte de l'appartement numéro quatre d'où provenait de la fumée. La CSST note que les pompiers auraient dû disposer d'une lance alimentée en eau avant d'entrer dans le logement.

Selon la chronologie refaite par la CSST, les pompiers ont ensuite eu besoin de sept minutes pour découvrir la fumée se dégageant d'un divan. Les pompiers ont alors décidé de le jeter par la fenêtre, mais des flammes sont alors apparues.

Les flammes ont entraîné sur-le-champ l'embrasement des gaz accumulés au plafond. «La flamme se transforme en une colonne de feu qui monte du divan jusqu'au plafond qui s'enflamme. La pièce est en feu et l'eau réclamée en est au niveau de la porte d'entrée du bâtiment», peut-on lire. À ce moment, la partie faciale de l'appareil respiratoire de Marcel Marleau repose sur son épaule et il se trouve dans la trajectoire du feu. Les deux autres pompiers présents dans la pièce portent toutefois leur appareil.

La partie faciale de l'appareil respiratoire permet de résister pendant 10 secondes à des flammes allant de 800 à 1150 degrés Celsius. Le capitaine Marleau a été exposé à des flammes d'environ 600 degrés Celsius.

Les pompiers racontent avoir entendu le capitaine Marleau crier et l'avoir vu se réfugier dans la cuisine. Un pompier non identifié dans le rapport a tenté de l'«attraper» sans succès dans la minute suivante. Un confrère muni d'une lance a pour sa part tenté d'arroser vers la cuisine.

Selon le rapport, les pompiers n'ont plus entendu le capitaine Marleau environ une minute après l'embrasement. Le pompier Marleau est décédé asphyxié sur le plancher de la cuisine. Son corps inerte a été retrouvé environ 75 minutes plus tard.

La CSST reproche plusieurs autres manquements aux pompiers. L'officier commandant a mal assumé son rôle, selon la commission. Les pompiers ont aussi effectué des manoeuvres en solo, alors qu'ils doivent toujours travailler par paire. La CSST note aussi un délai «anormalement long» pour l'approvisionnement en eau.

La CSST a imposé une amende de 5000 à 20 000$ au Service de sécurité incendie. Le SIM conteste toutefois ce montant et un juge de la Cour du Québec devra le déterminer.

Le SIM a refusé de faire des commentaires hier. Sa porte-parole, Josée Gosselin, a indiqué que le service réagirait dans les prochains jours. Le syndicat des pompiers a accusé le directeur du SIM, Serge Tremblay, de «manquer de leadership» en refusant de commenter.

La CSST souligne néanmoins que le SIM a mis des mesures en place pour faire respecter le port du masque parmi les pompiers . Le décès du capitaine Marleau avait semé la consternation parmi ses confrères.


NDLR : Voici le compte-rendu d'une enquête qui m'a été transmise par notre ami Marco des Yvelines , suite à l'accident mortel d'un collègue québécois .Pour info un capitaine au Québec est un sous-officier chef d'agrés correspondant au grade d'adjudant chef en France et qu'il forme contrairement à chez nous un trio indissociable avec le binôme dont il a la responsabilité .
On peut voir que la commission n'hésite pas , de manière indépendante et publique , à "mettre le doigt là où ça fait mal " pour dénoncer toute faute ou manquement . Cela n'a qu'un seul but : que cela ne se reproduise pas ! Belle démarche , car chez nous la réactivité à des enquêtes (aux résultats souvent confidentiels) n'est pas toujours aussi évidente . Le SSIM est connu pour sa démarche pro-active et particulièrement sécuritaire ; le procès qui lui est fait est , me semble t'il injuste , pour preuve je vous mets en rappel le lien d'un précédent article sur une campagne de sensibilisation au port de l'ARA.